Nos vidéos porno deCosplay

  • Le cosplay est un rituel. Plus qu’un travestissement, c’est un jeu de rôle. Le cosplayeur ne se déguise pas en, il devient. Mix entre « costume » et « jouer » (cos-play), ce loisir répandu dévoile le premier fantasme du fanboy ou de la fangirl : porter les oripeaux (parfois très légers) de son idole fictionnelle. Sachant que la culture geek est avant tout une histoire de fétiches, d’imaginaire et de fantasmes collectifs, l’industrie pornographique a largement accepté ce phénomène social hérité de la star-wars mania états-unienne des années 70.

    Intégré à « l’autre Hollywood », le cosplay nous permet d’affirmer une chose : oui, le porn est bel et bien devenu pop. Chaque produit geek estampillé Marvel ou DC Comics a aujourd’hui droit à son détournement obscène, garde-robe de justicière bien repassée et autres fétiches de légendes issus de comic-books et de mangas soigneusement mis en évidence. Des boîtes de prod comme Wood Rocket et Wicked Pictures ont fait de ce cosplay sexy pour superstars leur gagne-pain (The Dark Knight XXX, Superman XXX, Game of the Bones). Sur les tubes, le cosplay oscille entre sucreries japonisantes et fantaisies glamour pour couples amateurs. Malgré des décennies de culture pop, on constatera que les tags-vedettes du porn cosplay ont toujours pour nom Princesse Leia, Sailor Moon, Daphné de Scooby Doo ou Harley Quinn.

    D’irrésistibles geekettes amatrices comme Sexy Saffron ou Kawaii Girl nous rappellent à travers leurs vidéos costumées que le cosplay est aussi l’expression de la force féminine, du girl power, de ces wonder women qui font tourner les têtes des mâles un peu trop libidineux. Fantasme facile, le cosplay porn permet avant tout d’attirer le chaland geek sans trop de difficulté, à l’heure où lui sont déjà proposés mille sites de rencontres « de niche » – de sweetongeeks.com à geekmemore.com. Sous le fun de l’affaire, on regrette ce porn-là n’en vienne à s’enrichir – rêvons deux secondes – d’une dose d’antisexisme militant en adoptant, comme c’est le cas lors des conventions geek, la pratique transgressive du genderswap – le fait d’inverser le sexe du personnage que l’on est censé(e) incarner. Un jour peut-être ?