Questionnement philosophique devant la beauté du couple Black Porn Matters (10:11)
Il y a toujours cette interrogation. Que voit-on ? Est-ce vrai ? Est-ce faux ? La réalité filmée existe-t-elle ? Pour moi, non. Il y a mise en scène, toujours, même dans la spontanéité. On n’accède pas à la totalité du vrai, il y a cette barrière, ici l’écran, qui nous sépare des véritables émotions. On pourrait penser que l’amateur est plus authentique, mais c’est faux. Les intermédiaires entre eux et nous sont moindres, mais le simple fait de capter ce qui se passe avec une caméra, un téléphone nous éloigne de l’instant vécu. Il y a une représentation indépassable.
Black Porn Matters est un couple. Ils posent la caméra devant un lit bien éclairé. Ils font faire l’amour, mais pour nous. Pas pour eux (ou pas totalement). Nous sommes là pendant qu’elle le suce, pendant qu’elle le chevauche et ressent son énorme engin profondément en elle. Les émotions sont là, palpables, la sincérité est forte, mais elle n’est pas pure. C’est ce qui sépare le porno de la sexualité, quand on en regarde, on est dans un plaisir solitaire par définition, mais surtout éloigné du sexe. Le seul lien charnel se fait avec nous-même, un cercle de sensation, l’univers isolé du plaisir. Sans transmission charnelle peut-on parler de sexe ?
Au fond, on s’en fout, on s’extasie sur Jon Julius et la beauté incroyable Professor Gaia, c’est bien suffisant.
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