Mec à lunettes, fap en baskets, le POV du jour (07:53)
Le principe de FuckingGlasses nous rappelle que dans tout porn gentiment fun l’on retrouve la manipulation amusante d’une série Z – ou de tout autre échantillon du cinéma d’exploitation. Comme dans un vieux bis, nous sommes confrontés à un panneau introductif bien putassier : « Spy camera glasses used to capture the view of what the person wearing them sees. They are normally used by special agents, private investigators and our skillful pickupers tricking chicks they met for the first time into having sex. ». Technologie, belles pépées et chibre en acier sont au menu de ce niquage de la suspension d’incrédulité.
Ici, par exemple, l’agent secret du sexe aborde une jolie demoiselle à Franprix et, ni une ni deux, parvient à s’envoyer en l’air dans le home sweet home de la brunette. Cuisine Schmidt et petite culotte affriolante. Une fort belle scène, simple comme un bonjour, triste comme un adieu, excitante comme un bon vrai POV digne de ce nom. L’ambiance générale, la structure scénaristique et la philosophie bourrine prônées sont celles de PublicAgent, de la baise efficace pliée et expédiée comme un BigMac. Sauf que FuckingGlasses valorise une VRAIE vue subjective (ou son simulacre), c’est à dire le regard (les magic fucking glasses en question) ou tout du moins l’illusion du regard, au plus près du boule, au centre des mirettes. Pour citer l’excellent papier de Gonzo, « FuckingGlasses a juste eu la bonne idée de remplacer la caméra qu’on tient à la main ou le cameraman posté au-dessus de l’épaule de l’acteur par une caméra embarquée à hauteur des yeux ». Et cet énième succédané de Stagliano de mettre en avant ce qui nous obsède tant, nous autres tagueurs du futur : l’IMMERSION.
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