L’Australie ou l’art de la double transgression (13:14)
Qu’est-ce qui est vrai dans le porno ? À cette question difficile, le spectateur malin répondrait que rien n’existe vraiment dès qu’une mise en scène s’opère. Il aura raison. Ce qui est vrai dans le porno, c’est une proposition sur laquelle on s’identifie ou qu’on arrive à vivre par procuration. Chez les Australiennes de Girls Out West, la charge de réel est intense, car elle s’appuie sur cette idée que deux filles entre elles se découvrent pour la première fois. On peut donc s’y reconnaître ou fantasmer facilement. Mais là où l’équipe est forte, c’est qu’elle amène toujours une touche de petite perversité qui nous évite de nous ennuyer.
En ce sens, ce porno « amateur » est bien plus chargé sexuellement que les productions qui caressent les yeux, mais oublient de parler à nos vices. Dans cette scène à la longue introduction, les filles s’embrassent presque gênées, puis dérivent délicieusement vers le boule, chose qu’on n’imaginerait pas forcement pour une » vraie première fois ». On se retrouve dans une double transgression qui m’émeut totalement.
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