Ce qu’il manque au porno, c’est un regard artistique (36:02)
On entend tout le temps et partout les arguments clichés contre le porno : gros plans, plaisir féminin inexistant, femme objet et toujours soumise. Ces critiques sont souvent justifiées. Mais ce qu’il manque vraiment au porno, c’est le temps et l’argent. Le porno est une industrie, dans le sens où il faut réduire les coûts pour gagner un maximum d’argent avec le produit final. On a donc l’essentiel du catalogue disponible qui manque de créativité. Ce caractère économique implique que le porno plus inspiré, moins soumis aux règles de la finance trouve une place secondaire, car les grosses machines dominent et prennent toute la visibilité.
Cependant quand on donne les moyens à B.Skow de faire du porno, il en ressort un objet qui répond aux codes du genre, mais avec un regard différent, un style qui change tout. Voilà ce que l’on pourrait répondre aux critiques : ce qu’il manque au porno, c’est un regard. Qu’il soit masculin ou féminin, la pornographie en vidéo a besoin d’artistes qui marquent de leur vision les scènes qu’ils produisent.
Quand le regard d’un réalisateur s’ajoute aux performances d’acteurs et d’actrices aussi intenses, on ne peut que fapper dans la joie.
En même temps tu sort l’argument Lily Labeau. On peux même plus discuter !