Lele O sans regard et son JOI coupable (12:59)
Personnellement, je ne suis pas un grand fan des vidéos qui brisent le quatrième mur, le genre POV m’ennuie, peut-être du fait que la performeuse ou le performeur s’adresse, malgré les regards caméra, à un personnage et non pas directement au spectateur. Je dois donc de mettre dans la peau d’un personnage, le plaisir coupable du voyeurisme s’envole. Dans les vidéos JOI de Lele O, elle s’adresse directement à nous, il suffit d’une paire d’écouteurs, d’éteindre la lumière pour l’entendre nous susurrer ses mots aux creux de l’oreille. On n’a plus qu’elle à l’esprit, elle nous obnubile, on ne peut rien lui refuser. On l’imagine derrière nous, à quelques centimètres, on sentirait presque son souffle sur notre nuque… Lele O est une maîtresse dans l’art de poser sa voix, de manier les mots et le ton juste. Ici dans le rôle qu’elle interprète, elle nous reproche de l’avoir mal traitée dans le passé, alors elle décide de se venger, de reprendre le contrôle de cette relation, l’ascendant d’un partenaire sur l’autre bascule donc tout du long de la vidéo. Quel plaisir de la sentir s’affirmer, de lui obéir au doigt et à la bouche !
De plus, cette production est intéressante, car il s’agit d’une collaboration entre plusieurs artistes : Regards Coupables à l’illustration et Roman Kouder à la musique. Ce travail en commun aboutit à une intro au montage particulièrement travaillé, les propos de Lele sont entrecoupés de plans qui mettent en avant les courbes de son corps, certaines parties comme sa bouche, sa poitrine ; le tout sublimé par la musique sensuelle de Kouder. Dommage que la collaboration se limite seulement à l’intro, on pourrait fantasmer à une vidéo entière où le montage ferait la part belle à ces plans de coupe onirique sur le corps de Lele ainsi que ces animations aux traits suggestifs. Espérons que ce genre de collaboration entre différents artistes se démocratisent de plus en plus dans le monde du porno pour avoir des contenus toujours plus poussés, originaux et intéressants.
Aucun commentaire.